Même s’il y a trois cents ans ce n’était pas un collège et on ne l’appelait pas encore Jeanne d’Arc, la maison de la Providence a accueilli des élèves dès sa création.
Fondée vers 1720 par Mme Blanche d’Allart, avec le soutien de l’abbé de Vaccon, la maison accueillait des jeunes filles déclarées « en danger chez leurs parents ».
Au XIXe siècle, l’établissement a d’abord été dirigé par les sœurs de Saint Charles mais n’a pas toujours été religieux. Il y a même eu un temps où l’établissement a été géré par la commune !
Le nom « Jeanne d’Arc » est apparu tardivement (fin du XIXe ou début du XXe). L’établissement se trouve alors lié étroitement à l’école du Sacré Cœur avec qui il partage les élèves et les classes en fonction de leur âge et de leur statut de fille ou garçon. Il est à nouveau dirigé par des religieuses jusqu’au milieu des années 1970. La signature du contrat d’association avec l’état marque le départ définitif de celles-ci pour entamer une gestion par des laïques.
Cette maison dite de la Providence a pris son commencement sous monseigneur de Foresta avant 1720. Ce fut l’abbé de Vaccon, aujourd’hui tenant le siège épiscopal de cette ville qui donna occasion pour retirer d’abord diverses pauvres filles qui étaient obligées de coucher sur le pavé. Ainsi que les filles de bonne famille qui étaient en danger chez leurs parents.
Elles y furent si bien élevées dans la piété et si bien exercées dans les œuvres de charité qu’en 1720 la peste étant à Apt, elle se livrèrent au service des pestiférés et furent d’un très grand secours à la ville…
…Le zèle de la première fondatrice, Madame Blanche d’Allart et de ses associées ne se borna pas aux filles catholiques, elle l’étendit encore aux filles de la religion calviniste qui sont aujourd’hui le plus grand nombre.
On ne laisse pas d’y continuer la même instruction gratuite, même charité envers diverses filles au-dessus du commun et les pauvres filles orphelines de la ville et du diocèse.
On a depuis étendu l’instruction et donné des occupations propres à gagner leur vie, instruites dans la religion, elles savent lire et écrire.
Donné à Versailles, le 26e jour d’avril 1756 du règne de louis suivant le témoignage de Mademoiselle Élisabeth Thomas, supérieure de la maison.